samedi 6 juillet 2013

un peu de noir sous le soleil!

La muraille de lave
Arnaldur INDRIDASON


Erlendur n'est pas là. Absent du roman. 15 jours de vacances, d'isolement sur les terres de son enfance. On fera sans lui. 
C'est donc Sigurdur Oli qui mène l'enquête. 
Et elle le conduira au coeur d'une Islande où l'on emprunte pour pouvoir encore plus emprunter, où les banques s'enrichissent et magouillent dans un monde parallèle en plein centre de Reykjavik pour faire  fructifier  des capitaux incertains... 
De meurtres. De trahison. D'abandon. Il sera aussi question. 
Mais il me semble que ce roman interroge avant tout la vengeance. Celle-ci serait-elle plus supportable et donc moins condamnable -excusable en quelque sorte-  lorsque le crime initial est des plus odieux? Lorsque la justice ne fait pas ou mal son travail, alors des comptes se règlent. Mais sont-ils jamais réglés? 

Entre un journal quotidien quotidiennement subtilisé dans la boite aux lettres d'une amie de Gaga, le meurtre d'une libertine, la chute fatale d'un employé de banque, les passages à tabac des petites frappes au sortir du commissariat, et ce semi-clodo sale et seul qui serpente et s'approche de Sigurdur sans se livrer... Sigurdur veille...
L'aile visqueuse de la pédophilie n'est pas loin -comme souvent dans les romans d'Indridason- et aucun masque de cuir finalement ne l'efface....

Les premières lignes:
"Il avait attrapé au fond de son sac en plastique, le masque de confection grossière et imparfaite. Ce n'était pas un chef-d'oeuvre mais il ferait l'affaire."

La dernière ?
"Il avait les yeux mi-clos et le visage levé vers le ciel comme si, à son dernier souffle, il avait fixé les nuages dans l'attente d'une brève éclaircie, d'une trouée bleue et limpide." 
Et Erlendur n'est toujours pas revenu... 

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