dimanche 27 janvier 2013

The buddha in the attic...


Voici un livre qui m'a bouleversée.
 Jamais je n'ai lu de texte employant le "nous" de façon aussi intimiste et subversive à la fois.
Des milliers de femmes Japonaises ont traversé l'Océan pour rejoindre leur futur époux dont la photo (vraie ou trompeuse) se cachait dans les plis de leur kimono. 
Exil

"Sur le bateau nous étions presque toutes vierges."
Première phrase. 
Nous de modestie? Nous de majesté?
Ainsi le lecteur est sur le bateau parmi ces femmes, différentes, opposées, semblables, jumelles, contraires...Ne pouvant s'attacher à aucune d'entre elles, il s'attache à chacune, à toutes. Cette distance du "nous" porte le roman de bout en bout suscite une poésie, insuffle une force dénonciatrice. 
Le nous emblématique qui conforte le discours et le commue en discours politique: que sont-elles devenues? Pourquoi n'avons-nous pas su? 
La première nuit, page 29: "Cette nuit-là nos nouveaux maris nous ont prises à la hâte. Ils nous ont prises dans le calme. Avec douceur et fermeté, sans dire un mot.(...)Ils nous ont prises avec notre kimono de soie blanche relevé par-dessus la tête et nous avons cru mourir."
Les enfants, page page 77: "Ils attrapaient des têtards et des libellules au bord du ruisseau puis les mettaient dans des bocaux de verre. Ils nous regardaient tuer les poulets. Ils cherchaient dans les collines, l'endroit où le cerf s'était couché pour s'allonger à leur tour dans ce nid arrondi d'herbes hautes aplaties."
L'humiliation venue des blancs,le rejet venu de leurs propres enfants, leurs lettres trompeuses écrites pour la famille restée au Japon...
Et puis l'exil dans l'exil, après Pearl Harbor; les familles Japonaises sont refoulées dans des camps. 
Dernier jour page 115 : "Beaucoup des nôtres avaient tout perdu et sont partis sans rien dire. Nous portions tous une étiquette blanche avec un  numéro d'identification attaché à notre col ou au revers de notre veste. Une petite fille de San Leandro âgée de quelques jours est partie à demi assoupie, les yeux mi-clos, se balançant dans un panier d'osier?"

 et puis l'oubli.

... mais Julie OTSUKA a écrit.

lundi 21 janvier 2013


Encore un polar Suédois...Oui ...mais je ne me lasse pas des noms à coucher dehors, du givre sur les carreaux, des étendues de neige, des tasses de thé brûlant...

Alors..
Celui-ci commence dans une prairie, le jour de la Saint Jean. Une jeune fille se fait violer par un étrange étranger. Oui ça commence fort!
 15 ans après sa soeur aînée meurt d'une overdose, ses parents se suicident, des réfugiés clandestins sont assassinés...Dans cette enquête, nous retrouvons Frédérika Bergman, ("les enfants de cendre") très enceinte, fatiguée,souvent inquiète, toujours amoureuse de Spencer... Elle démêle petit à petit cet écheveau à la fois familial et international avec ses collègues parmi lesquels Peder.J'aime les personnages de ce roman, Frédérika, plus humaine dans ce livre que dans le précédent,  mais aussi Alex,son chef, bourru et fragile.L'intrigue est bien menée, entre Bangkok et Stockholm. Même si je me suis doutée de la fin de l'histoire avant les dernières pages, j'ai aimé cette ambiance si particulière des polars scandinaves.
Voilà. C'était mon premier papier. 

samedi 19 janvier 2013

jusque là...

Jusque- là ça n'a pas été difficile....

Pourrai-je écrire au gré de mes lectures?... Nous verrons...
Mais tel est le projet!
A très bientôt, donc!