samedi 28 décembre 2013

Notre besoin de consolation est impossible à rassasier

10 grammes de littérature...
6 pages renversantes...
un titre dont on ne se remettra jamais...
un point final dont la perspective définitive nous est connue.
Bizarrement j'avais croisé cette phrase dans un article de l'école des loisirs à propos d'Arnold Lobel, ( le père d'Hulul (he oui!), de Ranelot et de Buffolet et autres Porculus.... il faudra qu'on en parle !) Bref, donc cette phrase si complète, si percutante, si résonnante ...longtemps après l'article. 
Et puis au détour d'une flânerie chez un libraire, je la découvre cette phrase sans point : un titre! 
Un titre si lourd qu'il absorbe l'entièreté du livre maigrelet, poids plume, poussière de livret...Un titre qui crie qui hurle à lui tout seul!
Je ne connais pas Le Serpent, ni l'Enfant Brûlé, ni rien d'autre que Stig Dagerman ait écrit...
Mais ce titre...
J'emporte le livre, au fond  de ma poche. 
La première phrase s'en échappe:
 "Je suis dépourvu de foi et ne puis donc être heureux, car un homme qui risque de craindre que sa vie soit une errance absurde vers une mort certaine, ne peut être heureux."
et plus loin:
 "En ce qui me concerne je traque la consolation, comme le chasseur traque le gibier."
Se consoler de vivre, se consoler de ne pas croire, se consoler de la perte, de la fuite, de l'absence... 
Inconsolables nous sommes devenus. 
Maintenant il nous faut lire Sénèque.