vendredi 20 février 2015

Aux Lofoten...


 




C'est un livre de femmes.
L'arrière grand-mère Sara Suzanne, la grand-mère Elida, la mère Hjørdis, la fille Herbjørg. 
Des femmes fortes, singulières, charnelles, qui aiment, qui rament (au sens propre) dans la tempête, qui cueillent des baies jaunes et enfantent.
C'est aussi une quête de souvenirs retricotés avec la laine humide qui sent la neige et le poisson des îles Lofoten. 
Là-bas au Nord de la Norvège. Depuis la fin de la guerre de Crimée, traversant l'occupation Nazie, les années d'après-guerre, et brièvement les années 1980. 
Un siècle donc.

Le point de départ se cache dans le retable de l'église des îles Lofoten, peint par le pasteur et peintre Fritz Jensen. Et ceci n'est pas le seul point de ressemblance possible avec « la jeune fille à la perle» de Tracy Chevalier. 

Mais tous les souvenirs ne se disent pas, un secret ne franchit ni les lèvres ni les lignes du petit cahier jaune enfoui sous une lame du plancher de la grange. Il se dissimule sous les italiques tentant de nommer l'innommable. Quoi qu'il en soit, ceci ne constitue pas le fil conducteur de l'histoire. 
La construction de ce roman est un incessant va et vient entre les époques, les familles, les villages du Nord et du Sud, Oslo du temps où elle s'appelait Kristiania, les îles et les eaux poissonneuses, les tourbières enneigées et les jours sans lumière aux confins de l'hiver. 
Ce va et vient temporel et géographique, tel le fil du métier à tisser, enchevêtre puis ordonne les générations, les souvenirs, les histoires, transmises ou non, et dessine ce qui constitue l'héritage d'une famille.
Quand vous aurez lu ce roman, vous reviendrez sans aucun doute au premier chapitre...
Je vous laisse lire...

« Cent ans »
Herbjørg Wassmo et du même auteur la trilogie de la ferme des Nashov...

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