C'est un livre de femmes.
L'arrière
grand-mère Sara Suzanne, la grand-mère Elida, la mère Hjørdis,
la fille Herbjørg.
Des
femmes fortes, singulières, charnelles, qui aiment, qui rament (au
sens propre) dans la tempête, qui cueillent des baies jaunes et
enfantent.
C'est
aussi une quête de souvenirs retricotés avec la laine humide qui
sent la neige et le poisson des îles Lofoten.
Là-bas au Nord de la
Norvège. Depuis la fin de la guerre de Crimée, traversant
l'occupation Nazie, les années d'après-guerre, et brièvement
les années 1980.
Un siècle donc.
Le
point de départ se cache dans le retable de l'église des îles
Lofoten, peint par le pasteur et peintre Fritz Jensen. Et ceci n'est
pas le seul point de ressemblance possible avec « la jeune
fille à la perle» de Tracy Chevalier.
Mais
tous les souvenirs ne se disent pas, un secret ne franchit ni les
lèvres ni les lignes du petit cahier jaune enfoui sous une lame du
plancher de la grange. Il se dissimule sous les italiques tentant de
nommer l'innommable. Quoi qu'il en soit, ceci ne constitue pas le fil
conducteur de l'histoire.
La construction de ce roman est un
incessant va et vient entre les époques, les familles, les villages
du Nord et du Sud, Oslo du temps où elle s'appelait Kristiania, les
îles et les eaux poissonneuses, les tourbières enneigées et les
jours sans lumière aux confins de l'hiver.
Ce va et vient temporel
et géographique, tel le fil du métier à tisser, enchevêtre puis
ordonne les générations, les souvenirs, les histoires, transmises
ou non, et dessine ce qui constitue l'héritage d'une famille.
Quand
vous aurez lu ce roman, vous reviendrez sans aucun doute au premier
chapitre...
Je
vous laisse lire...
« Cent
ans »
Herbjørg
Wassmo et du même auteur la trilogie de la ferme des Nashov...
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